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LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

L'Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est l’arrêt brutal de la circulation sanguine dans une ou plusieurs parties du cerveau causée par la présence d’un caillot sanguin. Par conséquent, une prise en charge immédiate est cruciale puisque cet accident neurologique constitue la première cause de handicap moteur de l’adulte en France.

Dans la majorité des cas, l’AVC est qualifié d’ischémique  : l’obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, en général à cause d’un caillot, bloque l’apport en oxygène et entraine des lésions dans la zone non irriguée.

Un AVC peut aussi engendrer l’apparition brutale des symptômes suivants:

  • Paralysie ou engourdissement de la face, du bras ou des jambes, en particulier d’un seul côté du corps.
  • Problèmes d’élocution, et difficultés à comprendre un discours.
  • Difficultés visuelles touchant un œil ou les deux.
  • Maux de tète violents avec vomissements.
  • Difficultés à marcher, étourdissements, perte d’équilibre ou de motricité.

Il s’agit de déboucher au plus vite le vaisseau cérébral touché afin de limiter les lésions. Deux techniques peuvent être utilisés : la thrombolyse (injection d’une substance pour dissoudre le caillot) ou la thrombectomie (ablation du caillot mécaniquement à l’aide d’un cathéter).

Enfin, un suivi contre les facteurs de rechute est essentiel comme par exemple : le diabète ou l’hypertension, les arythmies, le tabac, l’obésité…

Les troubles du rythmes cardiaques ou arythmies

Les troubles du rythme cardiaque touchent près de 300 000 personnes en France chaque année. Chez un adulte au repos, le rythme cardiaque est compris entre 60 et 80 pulsations par minute. Ce dernier peut augmenter ou diminuer selon l’âge, l’état d’activité, la température extérieure ou la consommation de certaines substances. On qualifie d’arythmie une variation du rythme cardiaque sans raison particulière.

La « tachycardie » correspond un rythme de plus de 100 battements par minute au repos. A l’inverse, la « bradycardie » décrit un rythme en dessous de 60 battements par minute.

Les symptômes d’une arythmie sont divers : fatigue, étourdissements, syncopes, vertiges peuvent faire partie des signes d’alerte. Plusieurs examens peuvent être pratiqués pour observer la conduction du signal électrique cardiaque (l’électrocardiogramme, le holter ECG, le test d’effort, l’examen électrophysiologique).

La plupart des arythmies sont bénignes et asymptomatiques. Toutefois, quelques-unes d’entre elles doivent êtes prises au sérieux. Un ralentissement trop important ou un rythme irrégulier peuvent nuire à la quantité d’oxygène fournie, ce qui entraine la baisse de la pression artérielle, ou bien des lésions cérébrales, cardiaques ou d’autres organes. La plupart des gens ayant une arythmie mènent une vie normale.

Lorsque celle-ci est bénigne, les médecins privilégient une approche hygiéno-diététique adaptée : arrêt de substances excitantes de type alcool ou café, repos, activité sportive… Pour des atteintes plus graves, en dehors des arythmies ventriculaires, l’utilisation d’anti-arythmiques tels que les bêtabloquants peut être nécessaire.

Si la solution médicamenteuse est inefficace, il peut être proposé au patient l’approche chirurgicale pour détruire la zone cellulaire à l’origine du problème (soit par radiofréquence soit par cryoablation).

Dans le cas d’une bradycardie, la pose d’un pacemaker peut être envisagé. Enfin, pour une tachycardie ou une fibrillation ventriculaire, il peut etre envisagé de poser un défibrillateur automatique implantable.

Infarctus du myocarde

L’infarctus du myocarde est une nécrose d’une partie du muscle cardiaque (myocarde) se manifestant lorsqu’une ou plusieurs artères coronaires s’obstruent. De ce fait une partie du cœur n’est plus approvisionnée en sang et en oxygène, et la zone subit des lésions irrémédiables. 

La principale cause d’infarctus du myocarde reste l’athérosclérose (voir plus bas). Or, une hygiène de vie malsaine (tabagisme, cholestérol, sédentarité, alcool, obésité, stress…) a également une forte incidence sur la venue de cette pathologie. Par ailleurs, des facteurs génétiques tels que des antécédents familiaux peuvent jouer un rôle.
 

Tout comme l’AVC, une prise en charge immédiate de l’infarctus est essentiel afin de préserver la santé voire la vie du patient. C’est pourquoi en cas de signes évocateurs d’un infarctus, mêmes indolores, Il est crucial de prévenir les secours (appeler le 15). Chez l’homme et la femme les symptômes diffèrent. Le premier présente une douleur qui enserre la poitrine, diffusée vers le bras et la mâchoire, et persistant malgré la prise d’antalgiques. La seconde présente une fatigue, une sensation de mort imminente, des palpitations et des nausées.

 L’objectif pour les médecins est de déboucher l’artère en question et rétablir au plus vite l’irrigation du cœur. Le pronostic dépend de l’étendue de la zone atteinte.

Les équipes d’urgence (15) injectent sur place des médicaments qui fluidifient le sang avant de transférer le patient vers un service cardiologique interventionnel où la position du thrombus est visualisée dans l’artère coronaire touchée grâce à une coronographie. Ensuite, une angioplastie est réalisée, une technique qui consiste à élargir l’artère à l’aide d’un petit ballon que l’on gonfle. Elle est suivie le plus souvent de la pose d’un stent (petit ressort circulaire qui maintient l’artère ouverte).

Le risque de récidive étant un risque majeur, des mesures doivent impérativement être prises : dépister les facteurs qui ont conduit au premier infarctus(cholestérol élevé, tabagisme..) puis de les prendre en charge. Un traitement médicamenteux est aussi mis en place à base de sont bêtabloquants, antiagrégants plaquettaires, les anticholestérol et les antihypertenseurs.

Insuffisance cardiaque

On parle d’insuffisance cardiaque pour décrire l’incapacité du cœur à effectuer correctement son travail de pompe, ne satisfaisant plus les besoins de l’organisme. Cette pathologie peut survenir d’abord après un effort puis même au repos. Contrairement aux idées reçues, l’insuffisance cardiaque n’est pas une maladie réservée aux personnes âgées, bien que cela représente une grande part des cas, et peut aussi toucher l’enfant et de la femme enceinte..

Elle est le conséquence de lésions cardiaques parmi lesquelles on distingue les cardiomyopathies (voir plus bas), les maladies du poumon, qui peuvent gêner la circulation du sang ce qui se répercute sur l’efficience du cœur droit et, enfin, les maladies des valves. 

Hormis l’essoufflement, la fatigue est un symptôme ressenti qui est due au déficit d’irrigation sanguine des muscles, qui ne reçoivent pas un apport normal en énergie (sucre et oxygène). Il est possible d’agir sur certains facteurs (tabagisme, obésité, diabète…) et modifier significativement ses habitudes de vie. 

Le gonflement de certaines parties du corps (foie, cou, jambes), gorgées d’œdèmes, est le troisième signe alarmant. Enfin, une prise de poids importante et rapide de l’ordre d’un kilo par jour est un signe flagrant traduisant une poussée d’insuffisance cardiaque.

La consultation chez votre médecin est une source précieuse et indispensable pour le diagnostic, depuis la description des signes ressentis par le patient jusqu’au palpation et l’observation des organes et des processus corporels (tension, pouls …)

 

Les cardiopathies

Les maladies du cœur sont habituellement classées selon plusieurs critères. Selon le tissu atteint, on distinguera les cardiopathies qui affectent le péricarde (péricardites) de celles qui touchent le myocarde (myocardites) ou l’endocarde (endocardites). On peut aussi opposer cardiopathies congénitales, malformations résultant de l’embryogenèse, et les autres acquises ultérieurement.

Quant aux cardiopathies métaboliques, elles concernent divers types de surcharge du muscle cardiaque par des constituants excédentaires. On utilise enfin le terme de rythmopathies à propos des anomalies de la rythmicité de la contraction cardiaque.

Les symptômes pouvant survenir sont l’essoufflement, la fatigue, l’arythmie cardiaque, douleur thoracique et syncope pour une cardiopathie rhumatismale, fièvre et douleurs aux articulations.

L'athérosclérose

L’athérosclérose est une maladie artérielle chronique qui consiste en la formation de dépôts de lipides dans la paroi des artères. Une atteinte des artères coronaires par l’athérosclérose peut donner lieu à une angine de poitrine (angor). Dans un premier temps, la plaque d’athérome grossit au sein de la paroi artérielle, l’artère est peu à peu obstruée (thrombose), réduisant du même coup l’apport en oxygène amené au cœur. Une fois que la réduction du diamètre de l’artère a atteint les 50%, les symptômes de l’angor apparaissent, le cœur n’étant plus suffisamment alimenté.

Hormis les facteurs génétiques, les chercheurs ont montré que divers comportements intervenaient dans l’apparition de la maladie. Ainsi, l’excès de « mauvais » cholestérol (le LDL-cholestérol), le tabagisme, tout comme la sédentarité, l’obésité ou encore le diabète augmenteraient les risques de développer la maladie.

L’athérosclérose est une maladie silencieuse, qui s’installe insidieusement sans provoquer de symptômes francs.

L’extension des dommages est progressive et les troubles apparaissent vers 50 ans, voire plus, quand le niveau critique d’obstruction de l’artère est atteint (70%). Selon l’artère en cause, les retentissements seront différents : accident vasculaire cérébral pour les artères cérébrales, infarctus du myocarde pour les artères coronaires, artérite oblitérante des membres inférieurs, hypertension artérielle pour les artères du rein ou encore anévrisme aortique pour des artères de l’aorte.

Le traitement de l’athérosclérose est en avant tout préventif. Pour limiter les risques de développement de la pathologie, il est conseillé d’adopter un régime alimentaire équilibré et de pratiquer une activité sportive régulière. Par conséquent, adopter une hygiène de vie « saine » préviendrait de l’hypercholestérolémie et de l’obésité, deux facteurs de développement importants de l’athérosclérose. Par ailleurs, des médicaments visant à faire baisser le taux de cholestérol (hypolipémiants) ont vu le jour et peuvent être prescrits.