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LA DMLA

La DMLA est une maladie touchant l’œil qui est la première cause de malvoyance dans le monde chez la personne de plus de 50 ans. Les recherches sur cette pathologie progressent grâce aux avancées en génétique et dans l’imagerie notamment. Mais alors que savons-nous de cette maladie actuellement et comment l’appréhender ?

Qu'est ce que la DMLA ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie touchant l’œil et plus précisément la macula, zone centrale de la rétine. Elle provoque une dégénérescence progressive de la vision centrale qui peut apparaître à partir de l’âge de 50 ans en évoluant de manière chronique. C’est une pathologie très handicapante pour le sujet qui ne rend malgré tout pas totalement aveugle, vu que seule une partie de la rétine est touchée.

Cette dégénérescence trouve sa source d’un vieillissement de la macula touchant plus de 1 million de personnes en France.

La première phase de la DMLA, appelée MLA (Maculopathie liée à l’âge), et s’accompagne avec l’apparition de dépôts blanchâtres (appelés « drusen ») sur la macula, visibles lors d’un fond d’œil.

La seconde phase est une forme dégénérative se manifestant sous une de ces deux formes :

  1. La DMLA sèche (atrophique) : la plus fréquente, qui provoque à terme après un long processus ( 5 à 10 ans) des trous de taille croissante dans la macula et donc une perte de la vision centrale.
  2. La DMLA humide (exsudative) : moins courante mais plus dangereuse, cette forme de DMLA se caractérise par une prolifération de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux sur la macula. Ces vaisseaux défectueux causent une perte de sérum ou de sang entrainant l’apparition d’hémorragies internes. Le processus est très rapide et la perte de la vision centrale intervient dans les semaines à venir.

Quelles sont les symptômes ?

La phase précoce de la maladie (MLA) est le plus souvent asymptomatique durant de nombreuses années. La deuxième phase atteinte, l’acuité visuelle diminue et les symptômes font leur apparition: 

  • Sensation de troubles de la luminosité lors de la lecture (manque d’éclairage).
  • Difficultés à percevoir les détails.
  • Altérations et déformations des lignes droites qui apparaissent comme ondulées.
  • Apparition de taches noires (scotome) sur la vision centrale.

Comment dépister et prévenir la DMLA ?

A compter de l’âge de 45 ans, il est recommandé d’effectuer un examen ophtalmologique tous les deux ans, meme en l’absence de symptomes, puis tous les ans à compter de 55 ans. Ces examens sont à but préventif afin de révéler une possible (D)MLA ou d’autres affections oculaires qui, comme elle, évoluent passivement(glaucomes chroniques…). 

Ce dépistage est d’autant plus important lorsque l’on sait qu’il n’existe pas de traitement permettant de restaurer la vision d’origine après avoir été touché par cette pathologie, mais seulement des solutions permettant de freiner ou ralentir son évolution.

Les examens de controles effectués sont en général des angiographies, fond d’oeil et des tomographie par cohérence optique (OCT) également utilisé pour suivre la maladie.

Quels sont les traitements éventuels ?

Pour l’heure, il n’existe aucun traitement permettant de guérir la DMLA atrophique, mis à part établir un suivi de ses complications. Cependant, la forme humide de la maladie se manifestant autrement, il est possible de cibler les vaisseaux sanguins avec des traitements anti-angiogéniques ou anti-VEGF.

En cas de contre-indication, deux autres traitements sont proposés : 

  1. La photothérapie dynamique qui injecte un colorant photosensible provoquant une obturation et destruction des vaisseaux défectueux. L’injection est effectuée par intraveineuse.
  2. La photocoagulation au laser détruit les nouveaux vaisseaux sanguins pour éviter une hémorragie dans la macula. Il permet de ralentir la progression de la maladie.

La phase de traitement de la DMLA passe également par la prévention. En effet, certains facteurs aggravants peuvent provoquer cette pathologie comme :

  • le tabagisme qui augmente de 3 à 6 fois les risques
  • les rayons ultraviolets (UV)
  • le cholestérol et la pression artérielle
  • l’excès d’exposition à la lumière (notamment la bleue)

D’autre part, l’alimentation a été désigné comme étant un facteur important de cette maladie. Ainsi, un régime riche en antioxydants comme la vitamine C et E (cassis, goyaves, poivrons rouges, persil, etc.) et caroténoïdes (légumes verts, kiwis, oranges, etc.) contribue a renforcer l’organisme contre cette dégénérescence.

De plus, le zinc présent dans le poisson, viande et graines de sésame est un excellent allié contre la DMLA dans ses stades avancées. L’épithélium pigmentaire présent dans la rétine étant riche en Oméga 3 réduit son apport de nutriments avec la vieillesse. Ainsi, consommer des aliments avec de l’oméga 3 diminue ce même risque.

En conclusion, l’adoption de mesures hygiéno-diététiques en amont de la vieillesse peut avoir une incidence sur la venue de cette maladie et contribuer à sa prévention.